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dimanche 30 septembre 2007

Curtis Sorry Mr Jackson


50 Cent battu à son propre jeu par Kanye West, qui l'aurait cru hein ? ça fait quoi Curtis Jackson, pour quelqu'un qui capitalise le talent en terme de chiffre de ventes et qui croyait avoir gagné la partie d'avance ? Haha ! C'est vrai que sur Rap2K, on nous colle une réputation de saler les articles le concernant lui et tout son G Unit, deux, trois fois par semaine s'il le faut. Et merci à tous les ‘haters' de participer au buzz, ces chers internautes aigris (pléonasme) qui alimentent le site de commentaires remplis de bulles d'air, des insultes inutiles destinées aux ‘groupies' (de sexe masculin en grosse proportion) qui sonnent comme autant de lettres muettes, du blabla aussi peu important que le souvenir de notre première couche. Et c'est bien pour ça qu'on aime 50 Cent à la rédaction…

Et puis, qui a cru que Fifty allait arrêter de rapper s'il se faisait battre ? Il fallait être naïf tout de même pour avaler un truc pareil… Mais l'argument a joué en sa défaveur : à trop vouloir monter les enchères en enjeu pour sa carrière, tout le monde l'a pris au mot en achetant Graduation de Kanye, qui laissait croire que son disque était meilleur. La défaite est sévère aux Etats-Unis, les magasines ironisaient leur rancœur et vengeance assouvie par des gros titres du genre ‘Kanye massacre 50'. Pourtant c'est pas faute d'avoir fait sa promo tout seul, sans l'aide d'Eminem ou Dr Dre, quitte à être empiété par sa propre maison de disque, Interscope. Oh non, la superstar du rap gangsta joue la petite victime d'un complot visant à saboter la promotion de son 3e album ! Les choses avaient pourtant l'air de se dérouler selon ses ‘plans' : il plonge les crews ennemis (Dipset, D-Block) dans la discorde comme Sarko l'a fait avec le PS et l'UDF, sort deux premiers extraits de bonnes factures (« Straight To The Bank » et « Amusement Park »), curieusement qui ne font pas mine d'intéresser les gens. Et avant ça déjà, le G Unit était clairement en perte de vitesse et de buzz, à en juger d'après les maigres scores de ses sbires Mobb Deep (désolé pour les fans de réduire le groupe préféré des français à des hommes de main), Lloyd Banks et Young Buck. Nous sommes heureux de vous informer que le G Unit est sur la pente descendante !

Comme on a la langue bien pendue à Rap2K (inutile de le nier) et qu'on aime bien parler du malheur des artistes au sommet de leur notoriété (un syndrome typiquement franco-français), rétablissons quelques vérités : Get Rich Or Die Tryin' n'a pas la carrure d'un classique Hip Hop, juste un album qui a marqué son époque, The Massacre contient autant de daubes r&b et d'égotrips gonflés à la testostérone que de gros hits mainstreams, et… Curtis est vraiment un bon album de 50 Cent. C'est dit. 50 Cent ne marche plus très bien ? On en dit du bien ! Remarquez, 690 000 albums vendus en une semaine aux Etats-Unis est un gros score, il porte bien le surnom de SSK, pour SoundScan Killer (ou South Side Killer) ; même en France, il effectue une entrée dans les ventes en 3e place, devant Kanye 9e. Merci à Rap2k ! C'est vrai que l'on connaissait déjà presque la moitié de Curtis avant qu'il ne sorte ce 11 Septembre, la plupart des extraits étant disponibles en écoute depuis des semaines sur le web. « Straight To The Bank » parle argent, et alors ? C'est co-produit par Dr Dre et le résultat s'entend, tout comme le rire mesquin de Tony Yayo sur le refrain. « Amusement Park » est la suite de « Candy Shop », le concept étant de faire des métaphores autour des parcs d'attractions cette fois, il est où le problème ? Pis surtout, le comble dans l'histoire, c'est qu'il retourne sa veste pare-balle en appelant à l'aide Timbaland et Justin Timberlake pour faire un tube, lui, le monsieur habitué aux bangers et refrains chantonnés par ses soins. Inhabituel mmh ? Pourquoi chercher à cracher sur un hit en puissance de l'acabit de « Ayo Technology » ? Parce qu'il rentre dans leur délire à eux et pas l'inverse ? C'est juste de la musique voyons. « Fully Loaded Clip » (produit par Havoc) a fait l'effet d'une bombe au sens propre comme figuré, avec toujours ce sens de la provocation dans le simple but de faire monter la sauce piquante. Ses cibles : sans surprise, les couples de stars qui se pavanent dans les soirées (Beyonce et Jay-Z, Nas et Kelis,…). On connaît la chanson mais on ne se lasse jamais d'un petit diss par-ci ou d'un mini-scandale par là, les gens adorent ça consciemment ou pas, vive les potins ! Ensuite, dans la suite logique de « Straight To The Bank » se trouve son "remix" officieux « I Get Money », facile comme un refrain (« I run New York ! ») et efficace, en samplant dans la foulée cette rime célèbre de « Top Billin' » des Audio Two. Le dernier titre diffusé ‘par mégarde' sur le net fut son duo avec le chanteur Robin Thicke, « Follow My Lead », 50 Cent en mode crooner de ses dames sur ce titre smooth produit par Tha Bizness. Pas mal honnêtement, si on était de mauvaise Foi, on aurait dit que c'est de la musique de lover.

À quoi fallait-il s'attendre en se procurant Curtis ? À du 50 Cent évidemment. L'album débute comme à l'accoutumée : avec de la grosse artillerie lourde. Dès « Gun Go Off », on retrouve ces ambiances pesantes livrées par un instrumental simulant une production de Dr Dre ou Eminem (limite de la contrefaçon dirait-on ironiquement). 50 vide ses chargeurs et les recharge aussi sec avec « Man Down », dans sa version censurée. Tous ceux qui voulaient que le rappeur ferme sa grande gueule ont peut-être tort dans le fond, car c'est agaçant d'écouter des textes coupés par des silences. Pour « I'll Still Kill », 50 sort le missile air-air avec un flow nerveux comme on a toujours eu envie d'écouter, sur un instru volumineux et puissant signé DJ Khalil, soigné par des violons et des voix spectrales. Pas moyen de dire du mal d'Akon (et pourtant c'est pas bien difficile), d'habitude on connaît le refrain mais ici il nous laisse une bonne impression. Après ça reste Akon. Ceci dit, peut-être le meilleur morceau de Curtis. Dr Dre paraît en retrait sur cet opus, et pas de « In Da Club pt 2 » à l'horizon. Pas grave. « Come & Go » interpelle immédiatement avec ce beat martelé et des violons stridents, le docteur posant sur le refrain aux côtés de 50 et quelques détails de finition : des notes de piano, des cuivres…Pas la tuerie annoncée, néanmoins un gros titre. Dre s'occcupe aussi du banger « Fire », featuring Young Buck pour le côté thug et Nicole Scherzinger pour la touche charme. Pourquoi pas le prochain tube de 50 Cent. A moins que ce soit « Peep Show » avec Eminem, lâchant une prestation synonyme de promesse d'un retour en super forme. Pour finir, on haussera les épaules sur le seul couplet du G Unit, celle du larb… hum, pardon, ‘toy soldier' Tony Yayo, en fin d'album sur « Touch The Sky ».

Au total, neuf balles de 9mm (en comptant « Movin' On Up » et « Curtis 187 »), des morceaux cross-over pas ratés, des variations de flow plus marquées et toujourjavascript:void(0)
Publier le messages cette attitude insolente et gangsta, qu'elle vous plaise ou non. Ce qui est certain, c'est que 50 Cent nous prend à contre-pied : moins de chansonnettes r&b, moins de gros producteurs (Eminem ne produit qu'un titre et Dr Dre deux et demi). Une volonté d'indépendance qui se confirme au dos du boîtier : 50 Cent est l'unique producteur éxécutif, le seul maître à bord. Et puis mince alors, on dit des choses sympas sur Curtis ! Quel retournement de situation… Pas sûr, on renvoie juste la monnaie de sa pièce. Pendant ce temps, on va regarder de près les réactions des users… De quoi peut-on parler encore ? Aller un truc qui va faire jaser à coup sûr, mais pour ça il faut regarder la dernière photo du livret (non on ne dévoilera pas le ‘cliché compromettant'). Quoi, 18/20, plus que Get Rich et la même note que Graduation de Kanye West ? Pensez ce que vous voulez, on en a décidé ainsi, à l'encontre de l'opinion générale.

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